Astro
logis.
A trop regarder d’horreurs sur notre Terre,
Une nuit, les étoiles affichèrent leurs
plus vives constellations !
En effaçant nos frontières et nos
religions,
Elles retrouvèrent leurs ancestrales
attributions :
Le peuple se réveilla dans chacune des
douze maisons,
Etonné par cette céleste répartition
zodiacale,
Chaque homme de son signe eut trouvé son
voisin égal,
S’obligeant à respecter ce nouvel ordre de
raison.
Au Commencement, la maison du Bélier
surgit,
Aux premiers jours du printemps,
l’impulsion fut donnée,
Ne vivant que par l’action et fier d’en
être pionnier,
Avec acharnement, il eut entrepris
l’ouvrage en défi.
Le Taureau constatant autant d’énergie,
Vint donner à son frère une direction
particulière,
Force des passions primitives, il naquit,
Avançant sans détour, de sa mémoire de
solitaire.
Résultants des deux premières maisons,
Les Gémeaux alertés apparurent mutables,
A la perpétuelle recherche du double
immuable,
Ils eurent apporté les primordiales
connexions.
C’est en pleine phase d’introspection et de
bilan,
Que la maison délabrée du Cancer fut
dérangée,
Autocrate, elle déclara sans aucune
ambiguïté,
Que le vrai pouvoir résidait dans la seule
force des sentiments.
Noblesse et fierté sur le blason de la
maison du Lion,
Qui de sa splendeur rayonnante inondait de
son exaltation,
Mais de son besoin éternel de
reconnaissance,
Trop longtemps avait souffert en secret
l’offense.
Pour que cette ardeur léonine ne fut
dispersée,
La maison de la Vierge s’eut mis à
disponibilité,
Bien inspirée de sa multitude ordonnée,
Elle eut résolu les problèmes des
tourmentés.
C’est à l’équinoxe d’automne, par son
esprit de justice,
Que la Balance proclama l’égalité du jour
et de la nuit,
En dépit de son esprit versatile et
fortuit,
Elle eut enseigné l’équilibre en bonne
législatrice.
La volonté jusqu’au-boutiste expiatrice,
Mua le Scorpion à son ultime sacrifice,
Fouillant les tréfonds de chacune des
maisons,
Recherchant en l’autre sa propre
résurrection.
En quête d’absolu, de retour d’une
croisade,
Exerçant son corps afin qu’il soit toujours
libre,
Intrépide, le Sagittaire défila et de ses
ingrates tocades,
Eut tout voué sur son chemin à son idéal
équilibre.
Probablement de tous, celui qui s’était
connu le mieux,
Le Capricorne concentré, fixait au loin son
but ambitieux,
Trop souvent abîmé par ses expériences
traumatisantes,
Il savait bien pourtant esquiver les
figures indolentes.
Ruminant ses pensées comme faculté
élémentaire,
Le Verseau a transcendé sa peur avant qu’il
ne désespère,
Adorant mesurer l’effet de sa personne sur
autrui,
Etonné par lui-même, de sa nouvelle
position est ravi.
Très soumis aux influences et aux pressions,
C’est bien protégés que défilèrent les
Poissons.
Emprunts de la dernière identité côtoyée,
Ils eurent été souvent miroir de leurs
administrés.
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C’est ainsi que de ses douze maisons
réunies,
On dit de la Terre qu’elle put enfin
tourner rond,
Les étoiles rassurées contemplèrent
l’harmonie,
Et le Zodiaque eut reçu les glorifications.
ã alexein 2003