HAMMAM
Les
jeux de lumière dévoilent les ombres courbées,
Des
garçons étendus aux corps trop sculptés,
Les
regards se croisent, se perdent et se rattrapent,
Au travers
des vapeurs, leurs mains suaves s’échappent.
Dômes
en dômes, l’incandescence augmente,
D’hommes
en hommes, n’est plus si tempérante,
Mais
est-ce donc pour calmer leur vigueur,
Qu’une
eau froide sur leurs êtres se meurt ?
Les
murs patinés par le temps transpirent,
Et
portent en eux l’écho des ardents soupirs,
Le
marbre brûlant fait fondre ces âmes altières,
Qui
recherchent à tout prix la chaleur de leurs pairs.
J’entends
encore le chant entêtant du muezzin,
Qui appelle
ses fidèles aux prières divines,
Mélange
étrange, spirituel et charnel,
Bouillonnantes
émotions aux frontières du réel.
ã alexein 2002