L’Entretien
Mais qu’as-tu donc
à me narguer,
Sous ton voile
funèbre, camouflée,
Tu viens roder
dans mes parages,
Avec ton air
d’enfant pas sage.
Dans ces chambres
aseptisées,
Un à un et
disparaissent,
Ceux que j’ai
vraiment aimés,
De l’ange aux
leurres à la diablesse.
Hier tu m’as
regardé en face,
Et j’ai même
failli t’embrasser,
Tellement j’ai
aimé ton audace,
A trop vouloir
m’apprivoiser.
J’voulais
retrouver mes copains,
Ceux qui m’ont
laissé ce chagrin,
Que je trimballe
silencieux,
Histoire d’y
croire un tant soit peu.
Ta main posée sur
mon épaule,
J’ai cru jouer mon
dernier rôle,
Mais tu m’as
doucement murmuré,
« La vie ne
dure qu’un jour : le dernier ».
Les pages du
calendrier,
Une à une et
disparaissent,
Emportent aussi le
temps d’aimer,
N’habite plus à
cette adresse…
© Alexein 2005