Le demi-monde
Le Soleil, Edvard Munch
A
quoi penses-tu dans ton demi-monde,
Où
la mort fine te vagabonde,
Elle
t’invite innocemment,
Sur
ses chemins endormants.
Tu
ouvres les yeux sans vraiment nous voir,
Tu
souris parfois sans vraiment y croire,
Tu
trouves le temps long comme sont les secondes,
D’un
compte à rebours dans son ultime ronde.
Tu
es le blessé mais c’est mon cœur qui saigne,
De
battre si fort pour toi que j’aime,
Ma
force, ma loi, ma vie, mon règne,
Par
ta main serrée, en moi s’essaiment.
A
quoi penses-tu dans ton demi-monde,
Lorsque
tu sais chaque espoir envolé,
Le
désir n’est-il plus qu’une seule onde,
Qui
vient se perdre dans une mer asséchée ?
© Alexein 2004