Schizophrénie salutaire
J’ai
perdu le plaisir de la conquête,
Pour
gagner notre profond amour,
Echangé
une folle musette,
Contre un
tango sans demi-tour.
Il en
faut du talent pour ne pas vieillir,
Et savoir
réveiller notre quotidien,
Il en
faut du talent pour ne pas se dire,
Qu’une
prison dorée est bien mieux que rien.
Devant mon
miroir l’autre s’acharne,
A me
traiter d’incapable,
De mauvais
acteur coupable,
Pour tous
ces rôles que j’incarne.
A chaque
pas que je réalise,
Il pose
une marche devant moi,
Un
obstacle en traîtrise,
Que je
dois franchir sans effroi.
Il est ma
douce violence, mon autre émoi,
Si tu
crois serrer ta main dans la mienne,
Sache que
c’est bien lui qui est en scène,
Dans cet invraisemblable ménage à trois…