Les sens
brûlent
Vérifier si ton empreinte avait
toujours prise,
Si nos amours trébuchantes étaient
bien insoumises,
Jouir de la trace profonde du mal que
tu as laissé,
En cadeau camouflé d’un souvenir
empoisonné.
Forcer le destin, ne plus rien
respecter,
Violer jusqu’à ma nouvelle intimité,
Anéantir l’autre pour le dépasser,
Ultime solution pour encore régner.
Détresse déchaînée qui nous enchaîne,
Sur ces murs ensanglantés où tu nous
traînes,
Mais ce sang là ne coulera jamais plus
dans tes veines,
Car tu aurais alors un cœur aux vertus
humaines.
Mais de quelle essence es-tu donc
fait,
De celle qui brûle les âmes en
plaies ?,
Juste pour avoir le plaisir de leur
dire,
Que tu es le seul à pouvoir les
guérir. . .
Tu trouveras tant et tant de proies
fascinées,
Par ton pourvoir obscur, ces
succédanés,
Rempliront ta vie et libéreront la
mienne,
Apprends donc à grandir, petit diable
que j’aime.
ã alexein 2003