Noces de coton
Rappelle-toi la
bête féroce en forêt,
Qui court derrière
toi, affamée,
Elle ne te
poursuit que par l’intérêt,
De la peur que tu
veux bien lui montrer.
La souffrance
n’est pas un péage à l’amour,
Elle résilie en
toi ses innocents jours,
Nous apprenons
chacun à l’apprivoiser,
Regardons la dans
ses yeux se traîner.
Viendras-tu avant
la nuit des temps,
Celle qui dure
éternellement,
Viendras-tu bien
avant qu’elle ne tombe,
Sur les ailes de
notre colombe.
Nos nuits fertiles
sont enceintes,
De jours tatoués
par nos empreintes,
Voici les noces de
coton stériles,
Qui s’imprègnent
du sang de mon exil.
Ces nuits se
fiancent à nos fantômes,
Qui viennent
venger nos jours étrangers,
Reconnaissons là
le syndrome,
D’inavouables
amours effrénées…
ã
alexein 2003