Sous l’intense soleil noir,
La neige brûlait de désespoir,
Dans ce désert blanc aux silences
éloquents,
Les chaleurs polaires faisaient taire
leurs crépitements.
Douceur amère de nuits de lumière,
Lune fiévreuse d’une foule solitaire,
Réalité virtuelle d’un mirage
contrôlé,
Les moutons qui passent n’en
finissent plus de tomber.
Sur cette mer glaciale aux fières
âmes embrasées,
Nul ne pourrait se fondre dans ce
paysage sibérien,
L’homme n’est qu’un multiple
solitaire civilisé,
Qui figé regarde les heures tourner
pour rien.
Quand le grand froid attise les cœurs
transis,
La peau de l’ours protège ceux qui
l’ont maudit,
Dans ce perpétuel hiver aux étreintes
alanguies,
On arrête même la danse quand la
valse à un temps périt.
ã alexein 2003